Dans cet article, je vous parle du reportage intitulé « danger anorexie ».
Ce reportage de la chaine franco allemande tourné en 2020 est disponible en libre accès jusqu’au 28 novembre 2021.
Il aborde un des troubles du comportement alimentaire (TCA) les plus connus : l’anorexie.
Cette approche est très parcellaire dans le sens où il y a de très nombreux facteurs qui conduisent à un trouble alimentaire, et chaque individu a ses facteurs propres. Dans cette émission, il s’agit du témoignage d’une jeune adolescente, Flavia, ayant pris pour modèle physique des influenceuses extrêmement minces sur les réseaux sociaux. Sur ces derniers, les jeunes sont souvent confrontés aux diktats de la minceur.
Voici le lien qui vous permettra d’accéder à l’émission :
https://www.arte.tv/fr/videos/090637-018-A/arte-regards-danger-anorexie/
Dès la puberté, la reconnaissance et l’acceptation de soi jouent un rôle primordial.
Reconnaissance et acceptation se construisent à l’adolescence en partie via l’image du corps, celle que l’on a de son corps : celle que l’on renvoie ou désire renvoyer et celle que les autres jugent.
Le parcours de Flavia exposé dans cette émission d’Arte danger anorexie
On peut suivre le parcours de la jeune Flavia hospitalisée dans une clinique bavaroise.
Flavia explique la gravité de son état à son admission dans la clinique où elle est entrée en fauteuil roulant.
Elle mentionne aussi les mécanismes d’entrée dans son trouble alimentaire ainsi que la pression et le jugement des pairs ressentie sur les réseaux sociaux et dans sa vie.
La médecin de cette clinique constate la fréquence de l’association entre l’addiction aux réseaux sociaux et les TCA.
Les réseaux sociaux exercent une influence croissance sur certains groupes notamment les jeunes femmes qui n’aiment pas leur apparence.
Selon Flavia, les réseaux sociaux montrant des corps parfaits et des vies parfaites jouent un rôle énorme. Ils agissent malheureusement de façon insidieuse.
Les jeunes personnes recherchent souvent l’approbation et l’attention sociale (qui va se mesurer au nombre de « likes »).
La médecin mentionne que les jeunes doivent être psychoéduqués afin d’utiliser les réseaux sociaux avec discernement car il n’est pas possible de les interdire.
Au cours de sa thérapie, Flavia est interrogée sur son utilisation des réseaux sociaux afin de vérifier avant sa sortie qu’elle en fait un usage compatible avec le maintien d’une bonne santé mentale.
Au cours de son hospitalisation, Flavia a pu aussi pratiquer l’escalade à but thérapeutique. Cela lui a permis de retisser des liens sociaux qui avaient disparus avec la maladie.
En fin d’émission, on voit ensuite la jeune fille de retour chez elle, sa scolarisation dans un nouvel établissement, la ré-acclimatation au sein de la famille, la reprise de l’équitation qui la « remet en selle » dans un monde « normal ».
D’après le reportage, en Allemagne, près d’une adolescente sur trois présente des symptômes de troubles alimentaires. Ceci me paraît un chiffre très important, est-il surestimé ? Et s’il ne l’est pas, ce chiffre est vraiment préoccupant. Chez les adolescentes de 10 ans, une sur deux aurait suivi un régime.
D’après la psychologue interviewée, la fréquentation des réseaux sociaux commence de plus en plus jeune et est responsable de cette augmentation de fréquence des TCA.
Les lecteurs de cet article ont souvent consulté les articles : * « émission Arte, quand manger devient un problème « , et aussi « Documentaire Arte, chère anorexie » qui explique les mécanismes et les avancées dans la prise en charge de ce trouble des conduites alimentaires.
Les influenceuses et le combat d’Amélie souffrant d’anorexie
Les influenceuses présentées dans l’émission
L’émission évoque le parcours d’une jeune influenceuse Charlotte, 23 ans. Ses thèmes favoris sur les réseaux sont : maquillage, mode et nutrition.
Malheureusement, cette personne a souffert d’anorexie, ce qui a pu influencer d’autres jeunes femmes. Elle finit par confier son TCA à sa communauté, le fait qu’elle ait pu se faire soigner et sortir de l’anorexie.
Le thème de l’anorexie fait l’objet de maintes spéculations (commentaires des followers). Toutefois la majorité des influenceuses le passent sous silence.
Son trouble alimentaire a pris (en partie) racine dans son obsession pour l’alimentation.
Elle a compris sa responsabilité auprès de ses followers.
Ainsi depuis sa guérison, elle veille souvent à montrer des collations créatives, colorées et généreuses. Elle précise qu’elle essaie d’être authentique mais avoue qu’elle ne montre qu’une partie de sa vie, la plus positive. Charlotte poste également des vidéos de mise en scène de recettes gourmandes. Elle conclut qu’elle a appris à être plus tolérante envers elle même. Et son apparence ne la définit pas.
En Rhénanie du Nord, l’émission nous emmène suivre une deuxième influenceuse, Mercédès. Son domaine d’influence est le sport et la nutrition.
Le combat d’Amélie
On découvre aussi dans ce documentaire le parcours d’Amélie 23 ans atteinte d’anorexie depuis 11 ans. Elle est suivie en ambulatoire à la clinique Jouvence nutrition près de Dijon. Elle évoque ses difficultés lors de la prise alimentaire.
Une hyperactivité physique et des vomissements compliquent son anorexie.
Elle a écrit un roman (dans lequel elle livre son vécu) afin de sensibiliser le grand public sur l’anorexie. Ce trouble alimentaire peut s’autonomiser, devenir grave et parfois fatal.
Son psychiatre (le Dr Marc Henri Bandelier) la soutient dans cette démarche et explique que le trouble une fois installé s’autonomise, c’est à dire que la personne se retrouve prisonnière de son comportement, devenu addictif.
Le fait que les réseaux sociaux minimisent l’anorexie inquiète Amélie et son psychiatre. Au sein de l’hôpital, un atelier poésie vise à redonner le pouvoir à l’imagination, loin des réseaux sociaux.
Dans l’émission, le pourcentage de guérison énoncé de 40% me semble bas. Un grand nombre de mes lectures mentionne plutôt 60 à 70 % de guérison (cela peut prendre de nombreuses années).
En conclusion, cette émission a le mérite de présenter les réels dangers que peuvent représenter les réseaux sociaux sur certains individus. Il s’agit notamment des jeunes femmes, peu sures d’elles, particulièrement influençables et portées sur les thèmes de la mode, la minceur, la nutrition et le sport, l’image du corps.
La fréquentation de ces réseaux, la recherche compulsive de reconnaissance sociale et d’approbation chez des personnes manquant de confiance en elles, pour lesquelles l’image de soi et du corps est négative ou idéalisée peut favoriser (et/ou initier) un trouble des conduites alimentaires.
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Bravo Emmanuelle pour ton blog, son sujet et les raisons qui t‘ont poussée à le créer ! Je vois que tu t’es également formée cette année à la nutrition 🙂 bienvenue dans ce monde si prenant de découverte qui n‘a pas finit de nous surprendre ! Charlotte